LES PAROLES ÉNERVÉES DE...

Super Marché

J’ai ma liste dans la poche

Et l’entrée qui s’approche

J’ai mes sacs sur l’épaule

Et un doute qui me frôle

J’ai l’cerveau qui percute

Et l’jambon qui charcute

J’ai le stress qui m’esquinte

Et la rillette qui suinte

J’ai les yeux qui se brouillent

En portant une citrouille

J’ai peur d’rester marron

J’rajoute un potiron

C’est la guerre

J’vais balayer les ménagères

Dans les rayons les étagères

Laissez-moi les scanner

 

C’est la guerre

Si mon caddie marche au super

C’est pour fumer les vieilles rombières

Je rends pas la monnaie

Non non non

 

J’ai les marques pour le linge

J’me creuse pas les méninges

J’ai le nom des lessives

Et la poudre dépressive

J’ai les ordres pour les pâtes

La couleur des tomates

J’ai les œufs protégés

Entre deux packs de lait

J’ai les chips et les verres

Pas d’pression pour les bières

J’ai les boules à zéro

Mes olives sans noyau

 

C’est la guerre

J’vais balayer les ménagères

Dans les rayons les étagères

Laissez-moi les scanner


C’est la guerre

Si mon caddie marche au super

C’est pour fumer les vieilles rombières

Je rends pas la monnaie

Non non non

J’ai besoin de bidoche

Les lardons à ma gauche

J’ai les mains qui sont moites

Le rosbif à ma droite

J’ai une vieille qui m’dépasse

Devant le stand godasses

J’ai l’croche-pied qui m’démange

Mais y’a dix sortes d’oranges

J’ai l’chariot qui déborde

Et les nerfs sur la corde

La caissière qui me bouffe

Le chéquier qui s’essouffle

Qui s’essouffle

Qui s’essouffle

C’est la guerre

C’est la guerre

Je rends pas la monnaie

 

C’est la guerre

C’est la guerre

Je rends pas la monnaie