« J’avais 2 rêves, les Rolling Stones et les Electric Beans, mais en 2008 les Beans n’étaient pas encore formés ». Après avoir mis en scène les Stones dans l’excellentissime Shine a light, en 2008, il aura fallu à Martin Scorcèse attendre ses 72 ans pour que le réalisateur d’origine sicilienne puisse s’attaquer au Beans.
« Le travail sur un clip est totalement différent de ce que j’avais pu faire avec les Stones. » Certes le premier clip des Beans, qui plus est sur What the Hell, est un événement attendu, mais dans la bouche de Scorsese cela devient un film comme un autre. « Oui, presque, sauf que je suis fan de la musique et qu’il fallait parfois que j’arrête de l’écouter pour me concentrer sur les images. »
De nombreux musiciens ou célébrités se sont prêtés à quelques apparitions, comme Lemmy de Motörhead, ami de fêtes de Ludo, ou Eddie Vedder, le parrain du fils aîné de Frfr.
Mais d’autres ont eu un rôle très présent, voire central, et sur ce point Martin Scorcèse a tenu à apporter quelques précisions.
« Je ne connaissais pas Beyoncé, et pour tout dire je n’en voulais pas au départ. Elle m’a été imposée par Ludo et ce fut pendant le tournage une belle surprise »
A ce propos, la diva n’est d’ailleurs pas restée discrête « Ludo sait qu’il peut tout me demander, je ne lui refuse rien, même les idées les plus folles, et ce clip en fait partie ».
Autre personnage central : Robert Trujillo. Là encore, les précisions du réalisateur ne manquent pas de sel. « Phil et moi sommes de suite tombés d’accord sur Robert. Phil le connait de longue date, pour l’avoir coaché lorsqu’il est passé de Suicidal Tendencies à Metallica. »
Le dernier musicien a s’être prêté au jeu d’acteur n’est autre que Kerry Ray King, guitariste de Slayer. En ce qui le concerne, c’est Arno qui prit la parole durant cette pharaonique conférence de presse donnée devant la Pyramide de Khéops pour la projection du clip en avant première sur écran géant.
« Je suis fan de Slayer. Kerry est un monstre de scène. Kerry m’a souvent demandé de venir taper le bœuf avec eux. Pour le moment je n’ai pas eu le temps, mais ce clip était une parenthèse inattendue d’amitié pour lui et pour moi dans notre relation d’échange professionnel et confraternel ».
Restait à découvrir le chef-d’œuvre, dans ce mois de Septembre riche en actualités pour les Beans, omniprésents comme jamais avec leur album Sobres et en Sourdine, déjà disque de platine au Bistrot de la Butte de Fressines notamment.
Heckle Freux - Critique