A l’ombre d’un chêne assoupi, sa guitare mélancolique en mains, Ludo caresse quelques arpèges aériennes qui, portées par le souffle incandescent d’une passion nouvelle, s’envolent rencontrer les étoiles du soir, fidèles compagnons de soirée.
Allongé sur un douillet lit de pâquerettes, Frfr imagine incrédule combien l’incertitude de l’existence et la générosité du destin ont pu disséminer, le long de son chemin de vie, tant de rencontres altruistes qui ont enrichi l’empirique expérience d’un déterminisme désuet, quête inassouvie d’un bonheur tant espéré.
Pendant ce temps, les yeux plongés dans le sang défendu d’une vigne centenaire, versé de tout son long dans le Graal éphémère de sa paume, Phil embrasse un plaisir futile, inondant son palais d’arômes subtils et onéreux.
Arno, lui, écrit. Sa plume ébahie marie les rimes et les émotions, chante la gloire du verbe et de la sensibilité, déclare sa flamme aux vocables euphoniques… Comme une issue vers un salvateur irréel bienveillant…
Une larme coule, soudain…
Un coucher de soleil vient inonder la nuit de son arc en ciel monochrome.
Les quatre artistes se lèvent, leurs âmes tournées vers les apôtres du rock, disciples de Moul’Stock qui, invités à la grand mess’ du prochain repas, non repus de mollusques bivalves usuellement cultivés en bouchot, sevrés de houblon, (qu’il soit d’Abbaye ou non d’ailleurs), essayent tant bien que mal de découvrir ce qu’il en est des Electric Beans, ce qu’il en retourne, et finalement : ce qu’ils apporteront au festival des heureux saltimbanques qui se profile….
Oui, qui sont les Beans ?
Conscients de la curiosité qu’ils suscitent, fiers et tournés vers ceux qui les regardent, les quatre hommes se présentent telle une famille, tels les anciens du clan et lancent alors, de concert et à destination de tous ceux qui hésitent à venir, cet appel du 2 juin qui restera dans l’anal :
« Arrête de tortiller du fion Charron ! Fais pas dans ton froc Moul’Stock !! Rempli ton verre et échauffe ta voix : les Electric Beans viennent pas pour enfiler des perles ! »
Heckle Freux – Ying & Yang
Post- Scrotum : Soit on en a soit on en a pas !!
Post- Rectum : C'est vrai à la fin ! Chier ! Merde quoi !! Pardon. Je m'excuse.